Ce village, son église et son château, aujourd’hui disparu, sont riches d’un passé historique lointain dont on trouve les traces dans les documents du Moyen-âge.
Longtemps tourné vers la culture et l’élevage, Renung accueille peu à peu de nouveaux résidents, venus trouver ici calme et convivialité pour compter aujourd’hui près de 530 habitants.
Renung est située dans le pays de TURSAN, Canton d’Aire sur Adour, Arrondissement de Mont de Marsan.
Superficie de la commune: 2 109 hectares.
Nombre d’habitants:
- en 1839: 980
- en 1862 : 908
- en 1962 : 399
- en 1968 : 413
Renung est situé à 10 km d’Aire, à 22 km de Mont de Marsan, sur les bords du fleuve Adour.
Le sol est argilo-calcaire, l’altitude est de 127 mètres au centre du village
Les communes limitrophes sont : Bordères-Lamensans, Cazères-sur-l'Adour, Duhort-Bachen, Eugénie-les-Bains, Classun, Larrivière-Saint-Savin etc .
Une route tournoyante depuis Larrivière, à gauche l’Adour dissimulé derrière un rideau d’arbres et à droite, une ligne ondoyante de coteaux boisés qui barrent l’ horizon.
Renung semble imprenable tant la montée vers le bourg est rude. On tombe sur une place agrémentée d’arbres et de bancs. Le bâtiment de foyer culturel moderne défie les vieilles maisons autour de la place et jouxte les contreforts de l’ancien château qui allonge ses murs à gauche pour aboutir au portail romano-gothique de la chapelle du château.
Un petit peu d'histoire...
Au XIV ème siècle, Renung est aux mains de Marguerite de Béarn, en vertu d’un acte consenti par Constance de Béarn, sa sœur, le 10 avril 1310.
En 1465, les comptes de Foix vendent la seigneurie de Renung à Antoine Castelnau du Lau, chambellan de Louis XI. A la mort de celui-ci, elle passe aux Pons et aux Candale de Doazit. Ceux-ci, au début du XVII ème siècle, la vendirent aux de Fortisson ( Pierre de Fortisson est baron de Renung en 1665).
En 1747, par suite d’un échange, Renung appartient aux Capdeville de Brassempouy auxquels s’allient en 1871 les de Javel. Avant la Révolution, Renung s’appelait Renung de Marsan.
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Le château primitif de Renung était à l’intérieur d’une bastide à Cornet. A quelques pas de ce château est la maison où mourut en 1920 le dernier descendant de l’illustre famille de Mesmes.
L’église paroissiale, à l’extérieur du bourg comme l’école d’ailleurs, a un portail magnifique en pierre ciselée de la fin XV ème siècle, autant dire gothique. A l’intérieur, la chaire avec des sujets finement sculptés provient de St Jean de la Castelle de Cazères sur Adour. On remarque le maître-autel, richement décoré, ses colonnes torses et autres détails en grande partie dorés. Les voûtes ogivales sont très belles et tout l’aspect intérieur du sanctuaire dénote une paroisse dotée d’une « fabrique » aisée.
A côté de l’église, une maison avec son auvent est l’ancien presbytère où, depuis 1793, une pièce servait de mairie et ce jusqu’en 1958, l’année où fut construite la mairie actuelle. Le presbytère actuel a été édifié en 1885.
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En février 1814, le maréchal Soult se replie vers Toulouse, poursuivi par Wellington. Le 2 mars, la cavalerie anglaise du général Fane débouche de Renung et engage un combat furieux. C’est la mêlée, les Français sont rejetés sur leurs arrières, non sans avoir fait subir aux troupes anglo-espagnoles des pertes cruelles. Ce fut la bataille de Renung.
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Le chanoine C. Daugé (revue de Gasgogne 1921), a relevé dans les registres de catholicité de Renung (1658-1789) le décès d’un certain Raymond de Fabères, à l’âge de cent onze ans.
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Plus près d’Aire que de Saint Sever, il est concevable que le pôle d’attraction soit la cité aturine pour l’écoulement de la production agricole : oies, canards gras, volaille, bovins et porcins.